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Après plus de trois mois de conflits internes, la principale coalition de l’opposition sénégalaise s’est effondrée, marquant une fracture apparemment irréparable entre les factions dirigées par Ousmane Sonko et Khalifa Sall. Ce dernier acte de séparation a été comparé à une rupture conjugale ou même à un conflit militaire par les médias sénégalais. Les titres des journaux du lundi 16 octobre reflètent l’intensité de cette scission : « Yewwi et Taxawu consomment leur divorce » (Sud Quotidien) ; « Khalifa-Sonko : la rupture totale » (Enquête) ; « Rupture Pastef-Taxawu : fin de partie » (Le Quotidien) ; « Yewwi vole en éclats » (Walf Quotidien) ; « Sonko et Khalifa : la guerre ouverte », entre autres.

Contexte de la Scission :
La scission au sein de la coalition Yewwi Askan Wi (YAW) est le résultat de divergences majeures entre les partis d’Ousmane Sonko et de Khalifa Sall. Les tensions se sont accumulées pendant plusieurs mois, conduisant à une fracture apparemment insurmontable. Cette division a atteint son apogée lors de la session parlementaire récente lorsqu’il a fallu renouveler le bureau de l’Assemblée nationale.

Divergence clé :
La dispute entre Taxawu Sénégal et Pastef a été en grande partie alimentée par leur désaccord sur l’adoption des articles L28 et L29, réhabilitant Khalifa Sall, dans la loi électorale. La participation de Taxawu Sénégal au Dialogue politique a envenimé les choses en isolant le parti de Khalifa Sall au sein de YAW, un groupe qui s’opposait à cet accord. De leur côté, les dirigeants de Taxawu Sénégal soulignent les incohérences de cette coalition, qui s’est engagée à soutenir exclusivement un homme politique, Ousmane Sonko, au détriment des autres leaders de Yewwi.

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Tensions à l’Assemblée Nationale :
Les tensions entre les membres de Pastef et ceux de Taxawu Sénégal ont atteint un point culminant lors du vote sur la modification de la loi électorale au mois d’août dernier, visant à réhabiliter Karim Wade et Khalifa Sall. Cette question, qui a suivi une série d’événements liés au Dialogue national, à l’arrestation d’Ousmane Sonko et à la dissolution de Pastef, a finalement déchiré les relations entre les deux piliers majeurs de la coalition Yewwi Askan Wi (YAW). Les échanges houleux qui ont eu lieu ont laissé penser à certains observateurs que la coalition de l’opposition était peut-être en train de vivre ses derniers instants.

Enjeux de la Dispute :
Les députés de Pastef ont reproché à leurs homologues de Taxawu Sénégal de ne pas les avoir soutenus dans leur tentative de faire adopter des dispositions de l’article 57 du Code électoral, prévoyant une participation inclusive en vue de l’élection présidentielle. Les parlementaires, préoccupés par l’adoption des modifications des articles L28 et L29 du Code électoral, ont décidé de ne pas soutenir l’amendement visant à modifier l’article 57, déposé par Birame Soulèye Diop. Cela s’est avéré être une source de discorde, car cela allait à l’encontre de la charte de YAW, qui prévoyait une participation inclusive pour l’élection présidentielle de 2024, comme l’a souligné le maire de Thiès-Nord, Dr. Babacar Diop.

Conclusion :
La scission de Yewwi Askan Wi est plus qu’une simple division au sein de l’opposition sénégalaise ; c’est un événement qui redéfinit le paysage politique du Sénégal. Les conséquences de cette rupture sur la stabilité politique et sur le résultat des élections à venir demeurent des questions cruciales. Il est désormais impératif de surveiller de près l’évolution de la situation et les choix politiques qui découleront de cette rupture inattendue.

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Écrit : par Ousmane COLY

TAGS: #Sénégal #Présidentielle2024 #K2mtv #Actualités

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