Dans une affaire qui a secoué l’Iran, les journalistes Niloufar Hamedi et Elaheh Mohammadi ont été récemment condamnées à des peines de prison pour leur rôle dans la révélation de la mort tragique de Mahsa Amini, une jeune Kurde. Selon des sources officielles iraniennes, Niloufar Hamedi a écopé de sept ans de prison, tandis qu’Elaheh Mohammadi a été condamnée à six ans. Ces peines sont le résultat de charges sévères, notamment la collaboration présumée avec les États-Unis, des conspirations contre la sécurité nationale, et la propagation de propagande contraire à la République islamique.

L’affaire a commencé en septembre lorsque les deux journalistes ont été incarcérées pour avoir couvert la mort de Mahsa Amini, une jeune Kurde de 22 ans détenue par les autorités pour non-respect du code vestimentaire islamique. Mahsa Amini avait été arrêtée à Téhéran pour avoir enfreint les règles vestimentaires strictes de la République islamique, notamment l’obligation pour les femmes de porter le voile en public. Les journalistes ont été initialement accusées de « propagande » contre la République islamique et de conspiration contre la sécurité nationale.

Elaheh Mohammadi, âgée de 36 ans et journaliste pour Ham Mihan, a été condamnée à six ans de prison pour sa prétendue collaboration avec les États-Unis, cinq ans pour conspiration contre la sécurité nationale, et un an pour propagande contraire à la République islamique. Niloufar Hamedi, âgée de 31 ans et photojournaliste pour le journal Shargh, a quant à elle été condamnée à sept ans de prison pour des accusations similaires.

Il convient de noter que le verdict peut être porté en appel dans les 20 prochains jours, selon les informations de Mizan, l’agence de la justice iranienne.

Cette affaire a également vu l’avocat de Mahsa Amini condamné à un an de prison pour « propagande » contre l’État en raison de ses entretiens avec des médias étrangers et locaux sur cette triste affaire, selon sa défense. Les condamnations suscitent des préoccupations internationales quant à la liberté de la presse en Iran et à la protection des droits de l’homme.

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Écrit : par Ousmane COLY

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