Un nouveau souffle pour la santé : L’étude britannique révèle que 11 minutes d’activité physique modérée par jour suffisent à réduire la mortalité prématurée

Dix mille pas et onze minutes par jour pour une vie plus longue ? Une étude britannique majeure, menée sur plus de 30 millions de participants, démontre que cette modeste quantité d’activité physique quotidienne peut sensiblement réduire le risque de décès prématuré lié aux maladies cardiovasculaires et au cancer.

Les bienfaits d’une activité physique quotidienne de 11 minutes

Avez-vous 11 minutes par jour – soit seulement 0,76 % de votre temps quotidien – à consacrer à votre santé ? Si la réponse est oui, envisagez de les investir dans une activité physique d’intensité modérée, comme la marche rapide, le vélo à 15 kilomètres-heure ou le jardinage. Selon une étude menée par l’équipe de Leandro Garcia de l’université de Cambridge, de tels petits efforts sept jours par semaine, ou quinze minutes cinq fois par semaine, sont suffisants pour réduire de manière significative le risque de mortalité prématurée.

Moitié moins que les recommandations de l’OMS, mais des résultats impressionnants

Avec seulement 75 minutes d’activité physique modérée par semaine, soit la moitié des recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour les adultes (150 minutes par semaine d’activité physique modérée, ou 75 minutes d’activité physique soutenue), la mortalité globale est réduite de 23 % par rapport à des individus inactifs, selon les calculs de l’étude. La diminution est de 19 % en ce qui concerne la mortalité cardiovasculaire et de 10 % pour la mortalité due au cancer. En pratiquant l’activité recommandée par l’OMS, les réductions sont encore plus impressionnantes, atteignant respectivement 31 %, 29 % et 15 %.

Des bénéfices maximaux sans excès

Cependant, il est important de noter que la relation entre le volume d’activité physique et la baisse de la mortalité n’est pas linéaire. Au-delà de 300 minutes par semaine d’activité physique modérée, ou 150 minutes d’activité soutenue, les bénéfices supplémentaires deviennent marginaux. En ce qui concerne les cancers, l’étude a analysé l’incidence en fonction du niveau d’activité physique pour une quinzaine de types de cancer. Les chercheurs ont constaté un effet protecteur de l’activité physique pour certains types de cancer, tels que ceux de la tête et du cou, la leucémie myéloïde, le myélome et le cancer de l’estomac, tandis qu’aucune association significative n’a été observée pour d’autres localisations, comme la prostate ou le rein.

Un décès sur dix évitable

Bien que ces résultats ne soient pas surprenants dans leur essence (nous savons désormais que même un peu d’activité physique vaut mieux que rien du tout), leur puissance statistique est remarquable. Les scientifiques de l’université de Cambridge ont réalisé une méta-analyse basée sur 196 articles, incluant des données de 94 cohortes, totalisant plus de 30 millions de participants. En éliminant les études avec moins de 10 000 participants et celles ayant un suivi inférieur à trois ans pour réduire les risques de biais, les chercheurs estiment que si l’ensemble des participants avait suivi les recommandations de l’OMS en matière d’activité physique, 16 % des décès prématurés auraient pu être évités. Ces résultats soulignent l’importance de consacrer quelques minutes par jour à l’activité physique pour une vie plus longue et en meilleure santé.

====================

Écrit : par Ousmane COLY

TAGS: #CHRONIQUES  #SCIENCESMÉDECINE  #K2mtv #Actualités