Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a pris la parole samedi lors de la dernière journée de l’Assemblée générale des Nations unies. Dans une longue conférence de presse tenue au siège de l’ONU à New York, le chef de la diplomatie russe a abordé la question de l’implication des États-Unis dans le conflit en Ukraine, qualifiant cette situation de « guerre hybride ».

Sergueï Lavrov, qui représentait la Fédération de Russie en remplacement de Vladimir Poutine, a utilisé un ton offensif envers l’Occident, accusant les pays occidentaux de combattre directement la Russie en Ukraine. Il a déclaré : « Vous pouvez l’appeler comme vous voulez, mais ils nous combattent, ils nous combattent directement. Nous l’appelons guerre hybride, mais cela ne change pas la réalité. » Il a évoqué l’aide financière, la fourniture d’armements, et même la présence de « mercenaires » venant de pays occidentaux.

Interrogé sur l’implication des États-Unis dans le conflit en Ukraine, Lavrov a ajouté : « Le fait qu’ils combattent de facto contre nous en se servant du corps des Ukrainiens, je pense que tous ceux ici qui s’intéressent à la situation en Ukraine, savent très bien que les Américains, les Britanniques et d’autres se battent en fournissant tout d’abord de plus en plus d’armes. »

Les États-Unis et les pays européens, qui ont fourni des systèmes d’armement à Kiev depuis l’invasion russe de février 2022, ont maintenu que leur intention n’était pas de faire la guerre à Moscou, mais plutôt d’aider l’Ukraine à se défendre.

L’intervention de Sergueï Lavrov a eu lieu en marge de l’Assemblée générale de l’ONU, lors de laquelle le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a personnellement sollicité un soutien accru de la communauté internationale. Il a également proposé la tenue d’un sommet pour la paix afin de discuter de son plan visant à mettre fin au conflit.

Cependant, Sergueï Lavrov a rejeté la proposition de règlement de Zelensky, la qualifiant de « complètement infaisable, impossible à mettre en œuvre, pas réaliste ».

Mercredi dernier, l’ONU avait été le témoin d’un échange houleux entre Volodymyr Zelensky et Sergueï Lavrov concernant le droit de veto de la Russie, que Kiev considère comme un obstacle à la résolution du conflit en Ukraine. Zelensky avait déclaré : « Il est impossible d’arrêter cette guerre car tous les efforts font face au veto de l’agresseur ou de ceux qui soutiennent l’agresseur. » Ce discours avait été prononcé devant le Conseil de sécurité, en présence de l’ambassadeur russe à l’ONU, Vassili Nebenzia.

Écrit : par Ousmane COLY

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