Le célèbre rappeur Booba, de son vrai nom Élie Yaffa, a été récemment mis en examen pour « harcèlement moral aggravé » à l’encontre de Magali Berdah, la dirigeante de l’agence d’influenceurs Shauna Events. Placé sous contrôle judiciaire, le rappeur de 46 ans a été entendu par un juge d’instruction à Paris, où il a réagi aux accusations qui pèsent sur lui.

« Je ne considère pas que c’est de l’agressivité, je dénonce des faits », a affirmé Booba avec assurance lors de son interrogatoire. Selon une source proche du dossier, il a précisé qu’il n’avait « pas du tout eu l’intention d’atteindre » Magali Berdah. Au contraire, il a soutenu que son objectif était de mettre en lumière les activités qu’il juge controversées de la fondatrice de Shauna Events. « Le but encore une fois n’était pas de s’en prendre à sa personne, mais de dénoncer ses activités », a-t-il déclaré devant le juge.

Lors de son audition, Booba a également critiqué ouvertement les activités des influenceurs, notamment ceux associés à Shauna Events, sur les réseaux sociaux. Il a qualifié leur comportement de « culture du vide et de l’arnaque », ajoutant que c’était « de la lâcheté extrême car non seulement ils arnaquent les gens et partent se cacher à Dubaï ». Le rappeur a également exprimé son mécontentement quant au fait que ces influenceurs ne payaient aucun impôt sur leurs gains, les qualifiant de « détestables ». Il a évoqué l’impression d’un système pyramidal corrompu à tous les niveaux.

En ce qui concerne son implication dans cette affaire, Booba a affirmé qu’il « ne faisai(t) que dénoncer ses escroqueries ». Il a expliqué que cela relevait d’un véritable combat pour obtenir une régulation des activités des influenceurs. De plus, il a souligné que si ses actions avaient franchi certaines limites, ses tweets auraient été supprimés ou son compte suspendu, ce qui n’a pas été le cas jusqu’à présent.

Par ailleurs, Booba a catégoriquement nié avoir publié une sextape de Magali Berdah sur les réseaux sociaux. Cependant, il a admis avoir écrit « quelques tweets taquins » et s’être moqué d’elle de temps en temps, tout en soulignant que cela faisait partie intégrante du monde des médias sociaux. Il a conclu en faisant remarquer que ce qu’il subissait en retour était similaire à ce qu’il avait fait subir à d’autres : « Ce qu’elle subit, je le subis aussi de la part des gens qui ne m’aiment pas. »

L’affaire Booba-Magali Berdah continue de susciter l’intérêt et de soulever des questions sur les limites de la liberté d’expression sur les réseaux sociaux, ainsi que sur la régulation des activités des influenceurs.

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Écrit : par Ousmane COLY

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