Dans un récent discours poignant, Abdoulaye Mamadou Guisse, président de l’Observatoire de la Musique et des Arts du Sénégal (Omart Sénégal) et conseiller spécial du président du Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE), ainsi que Secrétaire Général du parti politique Fulla Ak Fayda, a soulevé des préoccupations cruciales concernant la politique culturelle au Sénégal. S’inspirant des paroles légendaires de Tupac Shakur, qui disait : « Réveillez-moi lorsque je serai libre », Guisse a tracé des parallèles frappants entre la culture musicale contemporaine et l’importance de préserver l’identité culturelle.

Avec plus de 75 millions d’albums vendus dans le monde entier, Tupac reste une figure emblématique de la musique qui, même après sa disparition tragique le 7 septembre il y a 27 ans lors d’un combat de Mike Tyson, continue d’influencer le paysage musical mondial.

Guisse estime que la situation actuelle de la musique sénégalaise est en décalage avec les avancées et les tendances musicales internationales. Il souligne qu’au lieu de favoriser la diversité et la démocratisation du succès et du talent, le pays semble enfermé dans un schéma où quelques « pseudos stars » ne brillent que sous leur propre ciel, sans apporter une contribution significative à l’ensemble de la scène musicale. Pour lui, la musique sénégalaise a besoin d’une identité forte et authentique qui puisse transcender les frontières nationales.

Guisse pointe du doigt le manque de mécanismes efficaces pour catalyser les mutations et les évolutions musicales existentielles au Sénégal. Il dénonce également l’influence persistante du système post-colonial qui entrave la véritable croissance culturelle et artistique du pays. Selon lui, il est temps de repenser la politique culturelle du Sénégal et d’adopter une approche plus inclusive, où la créativité et le talent sont encouragés à s’épanouir.

Le président de l’Omart Sénégal appelle à un changement de mentalité, où le progrès musical ne se mesure pas seulement par la renommée de quelques artistes, mais par la diversité et la richesse de la scène musicale sénégalaise dans son ensemble. Il conclut en exhortant le pays à se libérer de l’emprise du système post-colonial et à embrasser une nouvelle ère de créativité et de respect pour la culture nationale.

Abdoulaye Mamadou Guisse reste déterminé à œuvrer pour une transformation positive du paysage musical et culturel du Sénégal, avec pour vision un avenir où la musique sénégalaise puisse véritablement rayonner sur la scène internationale tout en préservant son héritage culturel unique.

Écrit : par Ousmane COLY

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