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Le département d’Etat américain n’a pas de la même appréciation sur la corruption au Sénégal que l’indice Mo Ibrahima. Si ce dernier instrument avait crédité le Sénégal en janvier dernier de bonnes avancées dans la lutte contre la corruption, le département d’Etat américain indique dans son rapport annuel sur les Droits humains publié ce lundi qu’il y a une absence de sanctions contre les fonctionnaires impliqués dans des affaires de corruption.

L’arsenal de loi prévoyant des sanctions pénales contre les fonctionnaires ne sert à rien en définitive. La législation n’est pas appliquée de manière efficace. « Les fonctionnaires se livrent fréquemment à des pratiques de corruption en toute impunité. De nombreux rapports font état de la corruption du gouvernement », indiquent les services d’Antony Blinken.

Ils soulignent dans leur rapport que l’Ofnac a conclu en 2021 que la corruption, les détournements de fonds, les abus de pouvoir et la fraude restaient largement répandus au sein des institutions gouvernementales, en particulier dans les ministères des Transports (dirigé par le beau-frère du président de la République !), de la Santé et de l’Education, ainsi que dans les services postaux.

« Les rapports de corruption allaient de la recherche de rentes par les bureaucrates impliqués dans les approbations publiques, en particulier dans les industries extractives, aux marchés publics opaques, en passant par la corruption au sein du système judiciaire et de la police », a souligné le département d’Etat. Les rédacteurs du rapport mentionnent aussi le scandale de trafic de passeports diplomatiques qui a éclaté en 2021, où deux députés du parti au pouvoir ont « facilité des mariages fictifs afin de délivrer des passeports diplomatiques à des clients payants ». Le Département d’Etat américain indique que « le gouvernement a pris des mesures pour identifier, enquêter, poursuivre et punir les fonctionnaires qui ont commis des abus ou se sont livrés à la corruption que ce soit dans les forces de sécurité ou ailleurs dans le gouvernement, maisl’impunité pour les abus et la corruption existe ».

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