Sylvia Bongo était autrefois omniprésente, mais depuis le coup d’État du 30 août qui a renversé Ali Bongo Odimba, son épouse, elle est devenue invisible. Elle fut l’une des premières personnalités du pouvoir à être arrêtée par les militaires ce jour-là, alors que le régime en place depuis plus d’un demi-siècle s’effondrait soudainement. Depuis lors, elle aurait été assignée à résidence au sein du Palais du bord de mer, siège de la présidence à Libreville.

Quatre jours avant le coup d’État, les Gabonais étaient appelés aux urnes. Le 26 août, Sylvia Bongo, très active sur les réseaux sociaux, partagea une photo d’elle et de son mari dans leur bureau de vote. Gabonaise d’adoption, née française à Paris, cette élégante femme de 61 ans affichait alors son plus beau sourire et exhortait les Gabonais à ne pas laisser les autres décider pour eux. Cela devait être son dernier post, une phrase étrangement prémonitoire, mais dans un sens bien différent de ce qu’elle imaginait. Les élections, encore une fois truquées, n’ont pas consolidé son pouvoir. Elle n’a visiblement rien vu venir.

Sylvia Bongo, l’épouse française du président gabonais, a été emportée par la tempête du coup d’État du 30 août 2023. Elle qui avait tiré les ficelles du pouvoir depuis l’AVC de son mari en 2018 paie aujourd’hui les excès d’une vie de reine aux dépens du peuple gabonais. Le journal français Libération dresse le portrait d’une Marie-Antoinette africaine qui n’a pas anticipé la fin de son règne.

Le journal rappelle que les excès de Sylvia Bongo, la femme du chef d’État, ont précipité la chute du régime. Le coup d’État militaire du 30 août 2023 a mis fin à plus d’un demi-siècle de règne de la dynastie Bongo, et Sylvia Bongo a été l’une des premières à être arrêtée. Elle était devenue la véritable reine du palais présidentiel, contrôlant tout aux côtés de son fils Nourreddin depuis l’AVC de son mari en 2018.

Auparavant omniprésente, Sylvia Bongo est désormais invisible, assignée à résidence au Palais du bord de mer à Libreville. Pourtant, elle affichait encore son plus beau sourire sur les réseaux sociaux quatre jours avant le putsch, appelant les Gabonais à voter. Mais le scrutin du 26 août, une fois de plus truqué, a précipité la chute d’un régime déjà très impopulaire.

Sylvia Bongo avait pris une part active dans la gestion du pouvoir, allant jusqu’à isoler le Président. Elle était devenue un obstacle à la bonne gouvernance du pays. Ses relations étaient particulièrement tendues avec la fratrie présidentielle, notamment avec Pascaline, la fille aînée d’Omar Bongo, qui était sa conseillère. Sylvia Bongo a longtemps incarné la face acceptable du régime à travers sa fondation et son activité sur les réseaux sociaux, mais en réalité, elle contrôlait tout depuis l’AVC de son mari en 2018.

Sylvia Bongo et son clan ont mené un train de vie luxueux, siphonnant les fonds de l’État et ignorant les besoins du peuple gabonais. Le coup d’État a révélé au grand jour la gabegie du clan Bongo. Lors de perquisitions, une somme considérable a été saisie chez Sylvia Bongo, montrant clairement son appétence pour le luxe.

Bien qu’impopulaire, le sort de l’ex-première dame reste incertain. Sa discrétion actuelle laisse penser qu’elle pourrait être épargnée, d’autant que les relations entre le Gabon et la France restent bonnes. Cependant, les masques sont tombés sur plus d’un demi-siècle d’excès de la dynastie Bongo. Sylvia Bongo, autrefois toute-puissante, est désormais une figure déchue de l’histoire politique du Gabon.

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Écrit : par Ousmane COLY

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