0 00 4 minutes 11 mois 257

Depuis le coup d’État du 26 juillet au Niger, la situation politique dans ce pays sahélien a connu des soubresauts majeurs. Le régime militaire au pouvoir a récemment accusé la France de préparer une agression contre le Niger en déployant des forces dans plusieurs États ouest-africains voisins. Cette accusation a contribué à intensifier les tensions déjà existantes entre Niamey et Paris, avec des conséquences potentiellement graves pour la stabilité régionale.

Le régime militaire nigérien, issu du coup d’État, a soulevé des préoccupations quant aux mouvements militaires français observés depuis le 1er septembre. Selon leurs déclarations, la France aurait déployé des aéronefs de transport militaire, des hélicoptères, des véhicules blindés, et même un navire militaire dans des pays tels que la Côte d’Ivoire, le Bénin, le Sénégal et la Côte d’Ivoire. Pour les généraux au pouvoir à Niamey, ces actions sont interprétées comme une préparation à une éventuelle intervention militaire contre le Niger.

La crise a ses racines dans la réaction de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) au coup d’État du 26 juillet. La Cédéao avait menacé d’une intervention militaire pour rétablir l’ordre constitutionnel au Niger, libérer le président renversé Mohamed Bazoum et le réinstaller dans ses fonctions. Cette décision a été soutenue par la France, qui maintient environ 1 500 soldats dans le pays dans le cadre de la lutte antijihadiste.

Les généraux au pouvoir ont exprimé leur désir de voir les soldats français quitter le Niger, dénonçant même certains accords de coopération militaire conclus avec la France. Cela a entraîné des discussions sur un « plan de désengagement » des forces françaises, bien que la France n’ait pas encore officiellement confirmé son intention de se retirer.

LIS  Urgent : UCAD : Les étudiants manifestent contre le projet de loi du Gouvernement

La crise a également pris une dimension diplomatique, avec le Niger retirant l’immunité et le visa diplomatiques de l’ambassadeur français et exigeant son expulsion. Paris, quant à lui, a refusé de rappeler son ambassadeur, créant ainsi une impasse diplomatique.

La situation reste volatile, avec des manifestations répétées à Niamey réclamant le départ des forces françaises. Les États-Unis, qui ont également des troupes au Niger, ont commencé à repositionner leurs forces par précaution.

Il est important de noter que la France et la Cédéao cherchent à éviter une répétition des crises survenues dans d’autres pays de la région, comme le Mali, la Guinée et le Burkina Faso, où des périodes de transition avaient été négociées. La stabilité au Niger demeure un enjeu crucial pour la région ouest-africaine, et les événements à venir auront des répercussions significatives sur la situation politique et sécuritaire en Afrique de l’Ouest.

=====================

Écrit : par Ousmane COLY

TAGS: #Sénégal #Coupdetat #CEDEAO #K2mtv #Actualités

Laisser un commentaire