La ministre française de la Culture, Rima Abdul Malak, s’est exprimée récemment pour clarifier la position du gouvernement concernant la coopération culturelle avec certains pays d’Afrique, à savoir le Niger, le Mali et le Burkina Faso. Suite à une directive adressée aux institutions culturelles appelant à cesser les échanges avec ces pays, une polémique avait éclaté, alimentant des craintes de boycott et de représailles envers les artistes africains.

Rima Abdul Malak a tenu à dissiper ces inquiétudes en soulignant qu’il n’y avait ni boycott ni représailles à l’encontre des artistes africains. Elle a expliqué que la situation découlait principalement de difficultés techniques liées à l’absence de service de visa opérationnel dans ces pays dirigés par des juntes militaires. La ministre a été ferme dans son engagement à maintenir les échanges culturels avec l’Afrique.

« Nous n’avons aujourd’hui pas de service de visa en fonctionnement dans ces pays pour des raisons de sécurité », a-t-elle expliqué, dénonçant une « confusion » et soulignant qu’il est actuellement « matériellement » impossible de « délivrer des visas pour venir en France ».

La ministre a assuré que la France ne comptait pas interrompre les échanges artistiques avec ces pays, précisant que tous les artistes ayant déjà obtenu des visas et prévoyant des tournées ou des spectacles en France pourraient venir comme prévu. Elle a réaffirmé avec conviction que « on ne boycotte jamais d’artistes, nulle part », ajoutant qu’il n’y avait ni boycott ni représailles dans cette affaire.

Elle a également souligné que la France avait toujours été un refuge pour les artistes en danger, et elle a confirmé la volonté du pays de maintenir cet engagement malgré les circonstances actuelles.

La ministre a justifié cette mesure en la qualifiant d' »adaptation à un contexte sécuritaire extrêmement dégradé », expliquant que certaines menaces visaient spécifiquement les bâtiments français et les équipes françaises dans ces trois pays.

Il convient de noter que la France avait déjà suspendu toutes ses actions d’aide au développement et d’appui budgétaire avec le Niger et le Burkina Faso en juillet et août, respectivement, et avait pris une mesure similaire pour le Mali en novembre 2022.

En somme, la France maintient son engagement envers la coopération culturelle avec l’Afrique, tout en adaptant sa position en réponse aux défis de sécurité actuels.

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Écrit : par Ousmane COLY

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