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Son morceau « Sawadji Sawadji », a offert à nos oreilles un vrai plaisir délectable. L’occasion d’échanger avec un grand monsieur, il est artiste – auteur-compositeur aussi à part dans la musique Sénégalaise que généreux et disponible dans ces réponses

K2M tv: bonsoir Meïssa …J’ai vu que vous êtes absent des scènes de la musique Africaine particulièrement Sénégalaise  depuis ce mythique chanson  » Sawadji « , sur l’usure du maroubatage. Une chanson parfaitement d’actualité avec ce qui se passe de nos jours, c’étais une période particulièrement inspirante pour vous en créatif ?

MEÏSSA: Non, « Sawadji » n’est pas une chanson récente que cela, et d’ailleurs j’ai eu l’occasion déjà de la chanter à de nombreuses reprises sur scène, alors vers les années 79 j’aimer chantonné, un jour l’idée de créer des poèmes m’est venue à la tête à l’époque il y’avait beaucoup trop de maroubatage, ceci dit que ça ne date pas d’aujourd’hui ce phénomène.

Cela fait déjà quelque temps que j’avais prévu de la sortir en remix, mais malheureusement j’ai un calendrier trop charger, les festivals, showcases, collaborations il est impossible d’aller en studio ou moins tourner une vidéo clip, Pour répondre à votre question, j’essaie de profiter de ce moment précis pour créer, j’ai dans ce sens écrit un certain nombre de chansons et quelques compositions. Je vais essayer de sortir un titre prochainement en attendant de terminé ma tournée si bien sûr, on arrive à boucler les jours à venir !!

K2M tv: parlons de vos débuts dans la musique et la création de votre premier morceau comment ça c’est passer ? Ce titre Sawadji a eu une place indiscutable dans votre discographie puisque c’est le premier morceau que vous avez composé si je ne m’abuse. Pourquoi une telle envie d’aller sur des genres musicaux différents triste et plein d’enseignement ?

MEÏSSA:  Oui en effet, c’est mon tout premier morceau. Je l’ai joué pour la première fois dans une audition avec le groupe Baobab à l’époque Zale Seck devait quitter le groupe baobab, alors pour revenir à votre question en 1979 j’ai rencontré Mass Diokhané, fondateur du groupe Tankander à l’époque y’avait Mapenda Seck, Assane Ndiaye, Omar Ndao Et Moi, j’étais encore plus jeune et j’avais un seul morceau,  là pour un morceau dont le texte était assez triste, à la fois tendre et un peu dénonciateur, il ne me semblait pas mal de tenter ma voix pour mettre bien en valeur le texte et la portée émotionnelle du morceau.

K2M tv:  j’ai vu sur les réseaux sociaux que certains internautes reprend ce titre en cover (Sawadji) par le fait que vous réécouter  ce morceau à la mélodie très ample des mots assez véridique, on sent que vous prenez un plaisir à utiliser des mots qui font peur, c’était quoi votre cible réellement à faire peur ou dénoncer ?

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MEÏSSA: Oui bien sûr, c’est un peu le coté Ndongo Daara qui est moi, un peu comme un talibé qui aime dire des mots pour faire réagir des sensibilités, je prends un certain plaisir à chatouiller un peu là et briser quelques pratiques malsains, mais sincèrement, cela n’est jamais gratuit, ce n’est jamais de la provocation juste pour sensibiliser, J’aime à penser que je m’inscris dans une sorte de chanson réaliste dans lequel le texte a énormément de sens et en effet aucun mot n’est laissé au hasard. Pour « Sawadji » à partir du moment où l’on parle de maraboutage, comme la base, je trouve cela assez normal de mettre en avant des mots qui feront peut-être dissuader certains de mes concitoyens qui sont dans ses pratiques, le maraboutage c’est quelque chose qui nous renvoie à des instincts assez primitifs, il me semble, et du coup, on ne va pas aller dans un truc très poétique ou métaphorique, sinon j’aurais l’impression de passer à côté du sujet.

Et j’ai vu en effet que certains mélomanes avaient trouvé cela trop flippant, mais je me suis dit justement que si cela a fait réagir c’est que je ne suis pas tombé si à côté que cela.

K2M tv: Ce sujet dans la vie professionnelle, c’est quelque chose qui vous touche particulièrement parce que vous l’avez vous-même connu soit avant d’être un artiste ?

MEÏSSA: Non pas directement, vous savez, le monde professionnel avec ses rapports de hiérarchie pyramidale, je l’ai très peu connu dans ma vie.

Avec ce milieu-là, composés de belle personne aussi que de malintentionné, c’est quelque chose que j’ai très peu expérimenté, ou alors il y a longtemps, brièvement, je fréquenter des personnes de ressources, avec eux, j’apprenais à distinguer le bien et le mal, savoir ou mettre mes pieds c’est juste ça.

Après, j’ai connus des histoires de célébrités, entre autres qui sont, soient dans la musique soient dans des domaines complètement différents, qui m’ont effectivement raconté un certain nombre d’histoires de petits personnes aigris et qui usent de ces pratiques néfastes.

Il m’a semblé en effet que quand tu es trop gentil ou bon dans ton domaine de compétence, tu en paies forcément le prix dans le monde du travail, comme dans le show-business et c’est effectivement cela que j’ai voulu raconter dans ce morceau …

K2M tv: vous avez peut-être quand même aussi pu connaitre cet abus de pouvoir mystique, à votre façon dans l’industrie musicale, non ?

MEÏSSA: Oh, vous savez, l’industrie musicale, comme vous dite, on ne peut pas dire du tout que je suis à 100 % dedans, ce monde-là n’a jamais vraiment voulu me rencontrer, ou alors c’est moi qui ai fait en sorte qu’on ne se rencontre pas (rires.) Bref, c’est un fait que je n’explique pas vraiment mais c’est comme cela … Mais à mon avis, ce rapport pyramidal dont je parle il n’est pas que présent dans le monde du travail. On peut aussi le retrouver dans la sphère familiale par exemple certains ne s’en privent pas d’ailleurs la société à beau évoluer depuis des décennies et tant mieux. Sur ce, Je trouve génial que des médias comme la K2M Tv nous soutiennent et relaient ce qu’on l’on fait d’autant plus en cette période si compliquée…Bref, merci beaucoup (LA K2M Tv) pour ce soutien qui me touche beaucoup !

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K2M tv:  C’est surtout nous qui vous  remercions MEÏSSA NIANG pour votre générosité, votre disponibilité, et votre talent. À très vite sur scène évidemment et peut être avant avec une nouvelle vidéo et un nouveau morceau aussi réussi que « SAWADJI – SAWADJI »!

BIOGRAPHIE

Je viens d’une grande famille de griots et je chante et joue de la musique traditionnelle de griots. De plus, j’écris et compose mes propres chansons. Je travaille avec plusieurs groupes finno-sénégalais et joue avec eux de la musique mbalax, mais aussi de la musique afro, funkie, jazz, reggae et folk finlandaise. Je danse aussi, donne des cours de danse et fais de la comédie. J’ai travaillé avec Konserttikeskus et World Music Center à Helsinki pendant plusieurs années et organisé différents types de cours et d’ateliers de musique africaine dans des jardins d’enfants, des écoles et des instituts. J’ai joué ou je joue encore dans les groupes suivants :

– Chambre Afro Sakari Kukko, 2018-2021

-Pirpauke, 2016-

– Superhelle, 2015-

-Leketgui, 2014-

– Superhelle, 2015-

– Hellé, 2014-

– Tam Tam, 2012 – 2014

-Afrocola, 2011 –

– Humbalax avec Sakari Kukko & co, 2010 –

– Meissa Niang et Diambaar au Sénégal et en Finlande, 2010-

– Groupe Piirpauke en Finlande, 2009

– Stadin juhlaorkesteri, Helsinki Finlande, 2009

– Groupe Meissa Niang et Diambaar en Estonie, 2008-2009

– Meissa Niang et le groupe Diambaar en Finlande, 2007

– Meissa Niang et Diambaar au Japon, 2004-2006

– Good Peoples Band en Finlande, 2000-2006

– Tanssiteatteri Raatikko en Finlande, 1998-2000

– Groupe Duo Diambaar en Finlande, 1998-2000

– Groupe Galaxy Sénégal en Finlande, 1996-1998

– Rhytme ride band en Finlande, 1994-1996

– Le 1er jour de l’indépendance en Estonie, 1992

– Festival des visages à Karjaa, 1992,1993

– Fête de l’eau à Stockholm, 1992

– Pori jazz en Finlande, 1992, 1995, 1998

– Festival de musique folklorique de Kaustinen, 1992

– Festival Maailma kylässä à Helsinki, 1992

– Tournée du groupe Hasse Walli Asamaan en Finlande 1992-1993

Au Sénégal :

– Khalima Dane et le groupe fulla de dial Mbaay, 1991-1992

-Baobab Guygi, 1988-1991

– Groupe Taknder, 1987-1988

– Lewel band Pikine, 1985-1987

– Kassak ja Mbapat, 1980-1985 

Meïssa Niang Saa Waaji (clip official)

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