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  • Lutte contre les mariages et grossesses précoces à Vélingara

A Vélingara, de jeunes femmes jouent un rôle important dans l’encadrement des mineures, afin d’échapper aux grossesses et aux mariages précoces.

Conscientes de l’importance des  grand-mères dans cette lutte, elles ont tenu à leur rendre hommage, samedi dernier, afin qu’elles continuent à jouer le rôle de gardiennes de la tradition et protectrices des enfants.

Les vertus des grossesses et des mariages tardifs sont connues et acceptées dans le quartier Château d’Eau de la commune de Vélingara, par les aînés, les femmes en âge de procréation, les jeunes filles et les garçons.

Avec l’aide d’une Ong qui a participé à la formation et à la  sensibilisation  d’une dizaine de femmes d’âge mûr sur la santé de la reproduction, les droits des enfants, le leadership et le développement personnel. Ces dernières encadrent, à leur tour, les jeunes filles du quartier. 

Samedi dernier, ce sont ces jeunes filles-là qui ont initié et organisé une journée d’hommage à l’endroit de leurs bienfaitrices qui «protègent, encadrent et conseillent» cette couche si vulnérable, si taiseuse de la société traditionnelle peule, ethnie majoritaire dans cette localité de la région de Kolda, au sud du pays.

A cet effet, un jeune couple s’est particulièrement fait remarquer dans le flot de témoignages rendus aux grand-mères.

 Mariama Diallo, à peine âgée de 17 ans, se dévoile : «Depuis février 2021, je suis mariée à Dramé Boiro. Entretemps, nos deux mères se sont rencontrées et ont cherché à sauver mes études. Cette année, je fais la classe de 3e.

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Mon mari a accepté de renoncer à consommer le mariage, pour me permettre de poursuivre les études et certainement d’être physiquement et psychologiquement plus apte à supporter les exigences d’une vie de couple.» 

Une révélation confirmée par le fiancé, Dramé Boiro, la trentaine, qui à son tour a ajouté : «Je compte la laisser étudier, jusqu’à ce qu’elle soit apte à faire des concours et trouver un emploi pour notre bonheur commun.» Ces deux mères font partie du groupe d’aînées formées par l’Ong.

Elles étaient une bonne quinzaine de filles à se relayer devant le micro pour témoigner des impacts positifs de l’encadrement des grand-mères dans leur vie de jeunes adolescentes et d’élèves. 

De plus, elles ont joué des sketchs où les vertus des études poussées sont sublimées, à l’opposé des mariages et des grossesses précoces qui freinent l’élan des filles vers le bien-être personnel.

 

 

Source : Seneweb