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Les États-Unis plongent dans l’incertitude à l’approche d’une nouvelle paralysie de l’État fédéral, mettant en péril la stabilité du pays. Le président Biden et les républicains se renvoient la responsabilité de cette crise imminente, créant une situation chaotique tant sur le plan logistique que politique.

Si aucun accord de dernière minute, désormais quasiment inespéré, n’est trouvé, la première économie mondiale devrait se retrouver au ralenti dès le 1er octobre : 1,5 million de fonctionnaires se verront priver de leur salaire, le trafic aérien sera perturbé, et les portes des parcs nationaux resteront fermées aux visiteurs.

La directrice du Bureau du budget de la Maison Blanche, Shalanda Young, garde néanmoins un mince espoir : « Il y a encore une chance », a-t-elle déclaré, soulignant qu’il reste « un jour et demi » aux élus démocrates et républicains pour trouver un terrain d’entente lors du point-presse quotidien de la Maison Blanche.

Cependant, aucune des deux chambres du Congrès n’a réussi jusqu’à présent à adopter une loi de finances pour prolonger le budget de l’État fédéral, qui expire le 30 septembre à minuit.

Cette impasse intervient à moins d’un an des élections présidentielles, et les deux partis se rejettent la responsabilité de cette situation très impopulaire auprès des Américains.

Pour le président démocrate Joe Biden, la responsabilité incombe aux républicains de la Chambre des représentants. En effet, c’est dans cette chambre que se situe l’obstacle majeur : l’aide à l’Ukraine, que quelques élus républicains fervents de Donald Trump refusent catégoriquement de lier à une loi de finances.

Ces partisans de Trump, détenant un pouvoir disproportionné en raison de la mince majorité républicaine à la Chambre, avaient déjà poussé les États-Unis au bord du précipice financier il y a quatre mois, lorsqu’il s’agissait du relèvement du plafond de la dette. Ils ont reçu l’ordre de l’ancien président de « paralyser » l’État fédéral, à moins d’obtenir gain de cause sur tous les dossiers budgétaires en cours.

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Il est déjà arrivé, sous la présidence de Donald Trump, que les États-Unis subissent leur plus long « shutdown » à l’hiver 2018, occasionnant des pertes économiques estimées à plus de 3 milliards de dollars.

À moins de 40 heures de l’échéance, le pays se prépare donc à une nouvelle période de fermeture des services gouvernementaux. Les fonctionnaires ont été informés jeudi de cette paralysie imminente.

Ils devront attendre la fin du « shutdown » pour toucher leur salaire. Les militaires ne seront pas payés non plus. Les célèbres parcs nationaux américains tels que Yosemite et Yellowstone fermeront temporairement leurs portes, et le trafic aérien subira d’importantes perturbations. Certains bénéficiaires d’aide alimentaire pourraient également voir leur soutien momentanément suspendu.

Outre l’aide à l’Ukraine, un porte-parole du département d’État a souligné les risques pour les fonds destinés aux « besoins humanitaires mondiaux », à l’aide à la crise migratoire, et à la lutte « contre les acteurs malveillants, en particulier en Afrique », mettant ainsi en danger la sécurité nationale des États-Unis tout en cédant du terrain à la Chine et à la Russie.

Dans ce climat d’incertitude, de nombreux citoyens se préparent à faire face à des semaines difficiles, dépendant des salaires de leurs conjoints pour subvenir à leurs besoins essentiels. « Je vais suivre les informations, c’est certain. Mais je vais essayer de me concentrer sur mes enfants, passer du temps avec eux », déclare anonymement une fonctionnaire inquiète de l’avenir.

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Écrit : par Ousmane COLY

TAGS: #EtatsUnis #Shutdown #K2mtv #Actualités

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